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Ingérence en Roumanie : la France embarrassée par les accusations de Pavel Durov

ARTICLE. Le patron de Telegram accuse le gouvernement français de lui avoir demandé de censurer « les voix conservatrices en Roumanie ». Une nouvelle tache sur la légitimité du scrutin présidentiel roumain. Ce qui n’empêche pas Bruxelles et l’Élysée de pousser un fébrile « ouf » de soulagement.

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Crédits illustration : ©Tatan Syuflana/AP/SIPA


Le feuilleton de l’élection présidentielle roumaine est arrivé à son terme. C’est le maire centriste pro-européen de Bucarest, Nicusor Dan, qui l’emporte, avec 53,6% des voix. Son opposant nationaliste, George Simion, pourtait arrivé largement en tête du premier tour, a récolté 46,4% des suffrages, ce dimanche 18 mai. « Malgré les nombreuses tentatives de manipulation, les Roumains ont fait ce soir le choix de la démocratie, de l'État de droit et de l'Union européenne », a immédiatement réagi Emmanuel Macron sur X, dans un message de félicitations adressé au vainqueur.

Mais le soulagement du président de la République a été terni par des accusations portées plus tôt dans la journée par le fondateur de Telegram, Pavel Durov. « Un gouvernement d'Europe occidentale (devinez lequel) nous a demandé de faire taire les voix conservatrices en Roumanie avant les élections présidentielles d'aujourd'hui », a dévoilé le patron de la messagerie chiffrée, dans un message assorti d’un « emoji baguette », ne faisant pas mystère du pays visé. « J'ai refusé catégoriquement, a-t-il ajouté. Telegram ne restreindra pas les libertés des utilisateurs roumains et ne bloquera pas leurs canaux politiques. »

Piqué au vif, le ministère des Affaires étrangères a démenti ces accusations dans un communiqué incendiaire. « La France...

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