EuropeUnion européenneFPContenu payant

L’ Europe de la santé, ce monstre maastrichtien qui approche

ARTICLE. A l’occasion de la session plénière du 3 au 6 octobre, les parlementaires européens ont approuvé ce mercredi une nouvelle série de mesures visant à renforcer les capacités de l’UE en matière de santé. Comme dans les autres domaines, l’Union souhaite disposer de prérogatives susceptibles d’engager une action à l’échelle européenne, en lieu et place de l’autonomie des États membres.

/2022/10/European_Parliament_Strasbourg_Hemicycle_-_Diliff_1


« L’Europe de la santé », vieille rengaine maastrichtienne, a repris du poil de la bête à la faveur de deux années de pandémie. Et la voilà qui se rapproche. Ce mercredi 5 octobre, en assemblée plénière, le Parlement de Strasbourg a approuvé un premier paquet de mesures, prétendument fondé sur les enseignements tirés de la crise du Covid-19, qui devrait constituer les bases « d’une Union européenne de la santé plus forte » qu’Ursula von der Leyen appelait de ses vœux lors du sommet mondial de la santé le 25 octobre 2020. Une UE de la santé censée permettre « aux 27 pays de collaborer pour détecter, préparer et réagir collectivement ».

Pousser à tout prix la logique supranationale

À 542 voix contre 43, les eurodéputés ont tout d’abord approuvé un accord conclu avec le Conseil de l’Union européenne visant à élargir les prérogatives du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (EDCDC). À ce sujet, Joanna Kopcińska, la rapporteuse polonaise de la commission ENVI (environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire) du Parlement européen, s’est exprimée en ces termes : « L’ECDC formulera des recommandations pour renforcer la capacité des systèmes de santé. En outre, il jouera un rôle dans l’élaboration d’indicateurs de services de santé qui aideront à gérer les menaces de maladies transmissibles et les problèmes de santé publique connexes, et à y répondre. L’ECDC sera mieux à même (sic) de fournir une expertise scientifique solide et indépendante et de soutenir les actions de prévention, de préparation et de réponse aux menaces transfrontalières pour la santé dans l’UE ».

Par ailleurs, ce centre coopérera avec la Commission européenne, des organisations internationales, et les autorités des États-membres « afin de veiller », explique le communiqué de presse du Parlement, « à ce que leurs activités soient cohérentes et se complètent ». Il sera...

Vous aimerez aussi