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L'afflux de migrants à la frontière Pologne - Biélorussie tourne au bras de fer

ARTICLE. Après des épisodes réguliers de tension à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie depuis le début de l’année, la situation s’est de nouveau tendue le 8 novembre. Plusieurs milliers de migrants sont massés à la frontière entre les deux États, qui ont chacun stationné des milliers de soldats des deux côtés de la frontière. Et ne veulent pas céder.

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Les médias et la classe politique européenne ont réagi ces derniers jours aux impressionnantes vidéos montrant la situation à la frontière polonaise. Entre trois et quatre mille migrants massés à la frontière entre les deux pays d’Europe de l’Est (vers la ville de Kuznica), et la Pologne qui stationne, en réponse aux plusieurs milliers de migrants cherchant à forcer le passage, plus de douze mille soldats de son côté des barbelés. Refoulés, ils ont décidé de rester sur place pour retenter leur chance plus tard, d’après le reporter envoyé sur place pour RT France. Si on compte les groupes de migrants encore en route pour la frontière, « 10 000 personnes » seraient « prêtes à traverser la frontière » au total, selon le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Muller. La Biélorussie a elle aussi stationné des militaires à la frontière et dénonce des « provocations », pendant que les haut-parleurs polonais rappellent à longueur de journée que le passage de la Biélorussie vers la Pologne ne sera toléré que par les « points de passage officiels ».

Loukachenko accusé d’entretenir une pression migratoire en représailles aux sanctions imposées par Bruxelles

L’UE, l’OTAN, Berlin, Paris et les pays frontaliers concernés – Pologne, Lituanie, Lettonie – ont unanimement accusé Minsk d’ « utiliser » les migrants, en représailles aux sanctions économiques imposées au pays par Bruxelles – mesure de pression de l’UE à l’encontre du président Alexandre Loukachenko, dont elle ne reconnaît pas le gouvernement. Le premier ministre polonais a déclaré que la Biélorussie mettait « en danger toute l’UE », et que la Pologne « défendrait ses frontières ». Après l’instauration de l’état d’urgence à la frontière et l’implication de soldats côté polonais, Bruxelles, appuyée par l’OTAN, a elle aussi appelé les États-membres à prendre « de nouvelles sanctions...

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