On l’avait presque oublié. Depuis qu'un accord de principe a été trouvé en 2019, le traité de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur est au point mort. Faute de textes finalisés, votés et ratifiés, le traité en (laborieuses) négociations depuis plus de vingt ans n’est toujours pas entré en vigueur. Mais en visite en Amérique Latine, Ursula von der Leyen compte bien relancer la machine. Lors de sa première étape ce lundi au Brésil (avant l’Argentine, le Chili et le Mexique), la présidente de la Commission européenne a appelé à la conclusion d’un accord « gagnant-gagnant » avec le marché commun du Sud qui réunit le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, « d’ici à la fin de l’année au plus tard ».

Une perspective qui n’enchante pas les députés français, loin s’en faut. Ce mardi, ces derniers ont adopté, par 280 voix pour et 58 voix contre, une résolution demandant au gouvernement de refuser la ratification dudit accord dans son état. À l’initiative de François Ruffin, le texte a été présenté par neuf parlementaires issus de l'ensemble des groupes politiques de l'hémicycle.

Désaccords tactiques

Enfin presque, car le Rassemblement national (RN) a été écarté des travaux. Ce qui n’a pas empêché les élus RN de néanmoins voter le...