Non seulement la France est soumise au diktat du marché unique et libre-échangiste européen, mais elle ne peut même pas investir dans les énergies renouvelables sans disposer de l’autorisation de Bruxelles. La Commission européenne, dans un communiqué publié ce lundi 13 février et par l’intermédiaire de Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, a autorisé l’État français à investir 2,08 milliards d’euros destinés « à soutenir la production d’électricité éolienne en mer en France ». Plus précisément, il est question d'un parc éolien flottant situé au sud de la Bretagne.

Annoncé par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher en septembre 2022, ce parc sera le premier du genre exploité en France. Il devrait entrer en service en 2028 et produire « 1 TWh d’électricité renouvelable par an pendant une période de 35 ans », une consommation équivalente aux besoins de 450 000 habitants. Une vingtaine d’éoliennes devraient éclore dans une zone à proximité de la pointe des Poulains de Belle-Île, sur une zone d'environ 50 km2.

L’éolien flottant a ceci d’intéressant qu’il pourrait partiellement gommer certains problèmes propres aux parcs d’éoliens marins dits « posés ». Ce type de structure n’est pas adapté aux fonds marins de cette zone. Une éolienne marine posée sur des fondations solides ne peut être installée qu’à condition que les fonds marins soient peu profonds, au maximum 50 mètres. Dans le cas de la zone d’installation du parc annoncé, ce seuil est dépassé ; entre 50 et 200 mètres, les éoliennes flottantes peuvent prendre le relais, grâce à un système d’ancrage.

La Bretagne importe près de 80 % de l’électricité qu’elle consomme

Avantage notable qui pourrait aider les habitants à tolérer le futur parc, une telle technologie permet d’implanter les parcs bien plus loin dans les eaux. Si les 80 éoliennes du...