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Pour « apaiser la situation avec la Turquie », l’UE veut utiliser… Erasmus

ARTICLE. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a rendu lundi ses propositions dans un rapport sur la Turquie. Alors que les chefs d’États européens vont s’entretenir sur le sujet demain, la politique de la « carotte et du bâton » prônée par Borrell témoigne surtout de l’impuissance diplomatique de l’UE.

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Après l’humiliation à Moscou, en février dernier, du « Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité », Josep Borrell tente de se rattraper avec un rapport sur la Turquie qu’il souhaite équilibré – c’est-à-dire à la fois bienveillant et ferme. De ses propres mots, il s’agit de manier la « carotte et le bâton ».

Selon les informations d’Euractiv, le rapport indique que « Depuis décembre dernier, la Turquie affiche une attitude plus calme et se veut plus constructive sur de nombreux sujets, notamment ses relations bilatérales avec plusieurs États membres. Ces progrès sont positifs et bienvenus ». En effet, depuis fin janvier, Erdogan a changé de ton et a repris les discussions avec son homologue grec. L’ambassadeur français est en outre revenu à Ankara, et Macron et le président turc se sont récemment entretenus par visioconférence.

Cette nouvelle attitude, remarquée et saluée, intervient après les fortes tensions entre certains pays européens et la Turquie, d’abord sur les forages gaziers en Méditerranée avec la Grèce, ensuite sur la supposée politique « islamophobe » de la France. Ce soudain revirement a de quoi rendre méfiant. C’est pourquoi le document note que « les procédures visant à apaiser la situation demeurent fragiles. (…) La Turquie a certes changé d’attitude, mais il y a encore un long chemin à parcourir ».

Mais alors, quel est le plan de l’Union européenne ? D’abord, il y a la carotte, notamment des incitations financières comme « une modernisation et une extension de la portée de l’union douanière actuelle UE – Turquie ». De plus, les mesures diplomatiques européennes incluent des conseils de la Commission européenne « sur les critères de référence figurant dans la feuille de route pour la libéralisation du régime des visas ». Enfin, Josep Borrell souhaite renforcer la « confiance » par le biais « des...

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