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Présidence hongroise de l’UE : le Parlement joue les maîtres chanteurs

ARTICLE. Les eurodéputés ont adopté, ce jeudi, une résolution visant à écarter la Hongrie de la présidence du Conseil de l’Union européen (UE) en 2024. Un texte non contraignant, mais à la portée politique bien réelle.

/2023/06/Hongrie-UE-Orban


À l’Est de l’Union, rien de nouveau. La Hongrie, comme la Pologne, poursuit son bras de fer avec Bruxelles, qui l’accuse de ne pas vouloir se plier à ses injonctions en matière d’État de droit.  Mais la Commission européenne n’est pas la seule à jouer les gendarmes de la démocratie. Ce jeudi, le Parlement européen a adopté une résolution visant à priver la Hongrie de la présidence tournante du Conseil de l’UE qu’elle est censée exercer pendant six mois, en juillet 2024.

Présentée par cinq des sept groupes politiques de l’hémicycle — le Parti populaire européen, les Socialistes et démocrates, Renew Europe, les Verts et la gauche radicale —, la résolution met en doute la capacité du gouvernement de Viktor Orban à exercer cette mission « de manière crédible, compte tenu du non-respect du droit de l’Union […] ainsi que du principe de coopération sincère ». Interrogée par France Info, l’eurodéputée écologiste Gwendoline Delbos-Corfield, à l’origine de la résolution, estime que « la Hongrie ne se reconnaît plus dans la définition européenne de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux de l’UE » — on nous aurait donc caché l’existence d’une « définition européenne de la démocratie » ? L’élue française pointe notamment du doigt le fait que la Hongrie est « sous le coup de deux procédures de sanction de l’article...

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