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Racisme systémique, intersectionnalité et cancel culture : quand l’ONU se met au décolonialisme

ARTICLE. Dans un rapport publié le 21 juin, l’ONU appelle les États – par la voix du haut-commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet – à lutter contre le « racisme systémique ». Un document qui, sous couvert de bonnes intentions, reprend l’essentiel du champ lexical décolonial et se livre à un véritable exercice de propagande.

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Dans un rapport publié le 21 juin, l’ONU appelle à lutter contre le « Racisme, discrimination raciale, xénophobie et intolérance ». Jusqu’ici, rien d’anormal. Mais le sous-titre du document donne vite le ton : « Promotion et protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales des Africains et des personnes d’ascendance africaine face au recours excessif à la force et aux autres violations des droits de l’homme dont se rendent

coupables des membres des forces de l’ordre ». Présenté à la quarante-septième session du par Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme et ex-présidente du Chili, le document qui se pare de toutes les vertus entérine la doctrine décoloniale.

George Floyd, instrumentalisé par le soft-power américain ?

C’est par l’évocation du meurtre de George Floyd et des manifestations qui ont suivi que débute le rapport. Bien évidemment, il s’agit ici d’un fait dramatique, déclencheur d’un mouvement de contestation (rapidement récupéré par le capitalisme de la vertu) d’une ampleur sans précédent. Mais qu’un rapport onusien amorce son propos par l’évocation de cet évènement n’a rien d’anodin. Notamment car celui-ci est né dans (et du fait du) contexte américain, pays à la fois en tête des violences racistes et de la promotion du racialisme idéologique – et du vocabulaire associé. Vocabulaire qui est repris sans nuance par l’ONU, laquelle appelle désormais les États à faire lutter et faire cesser le « racisme systémique » qui sévirait chez eux.

Cette notion est définie par Michelle Bachelet comme « un système complexe et interdépendant de lois, de politiques, de pratiques et d’attitudes, dans les institutions de l’État, le secteur privé et les structures sociétales », qui « produisent des formes, directes ou indirectes, intentionnelles ou non, en droit ou dans les faits, de discrimination, de différenciation, d’exclusion, de restriction ou de préférence ayant pour...

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