Alors candidate à sa réélection, Ursula von der Leyen a bien pris soin de rester évasive sur le sort qu’elle réserverait aux agriculteurs pour son second mandat. Et pour cause, la présidente de la Commission européenne a en grande partie misé sur ses promesses faites au groupe des Verts/ALE pour conserver son poste. La semaine dernière, lors des négociations avec le groupe écologiste, Ursula von der Leyen avait notamment promis l’objectif pour le moins ambitieux de réduction de 90 % les émissions de CO2 (par rapport à 1990) dans toute l’Union d’ici 2040. Mais elle s’était également discrètement engagée à intégrer l’agriculture dans le Pacte vert pour l’Europe (Green deal).

Maintenant que sa reconduction aux manettes de la Commission européenne est actée, Ursula von der Leyen va bien devoir sortir un jour de l'ambiguïté et assumer ses projets en matière de développement durable pour l’agriculture. Avec le risque toutefois de raviver les braises encore rougeoyantes de la colère des agriculteurs allumées au début de l’année. Une éventualité dont Thomas Waltz, eurodéputé autrichien et coordinateur des Verts/ALE au sein de la commission de l’Agriculture et du Développement rural (AGRI), n’a pas grand chose à faire. Interrogé par Euractiv, il s’est...