Allons, allons Français, encore un effort pour être anarchiste
OPINION. Autonomie, localisme, subsidiarité… Au fond, ne sommes-nous pas tous un peu anarchistes ? C’est l’hypothèse que défend notre lecteur.
Il y a les faux anarchistes, les vrais anarchistes, et ceux qui ignorent qu’ils sont anarchistes. Comme je le disais dans un précédent texte, l’anarchisme est une méthode… basée sur la divergence fondamentale entre « autoritarisme » et « anti-autoritarisme », que j’avais posée en axiome. À partir de cet axiome, je suis amené à déduire que ce que je m’autorise, je l’autorise de fait aux autres ; et ce que je ne m’autorise pas, ne concerne que moi. Il me faut donc faire attention à ce que je m’autorise.
Comme nous savons à peu près ce que nous aimons et à peu près ce que nous n’aimons pas, nous pouvons nous donner à peu près une éthique qui nous permet de faire à peu près société. C’est là une éthique dynamique qui se doit de s’adapter sans cesse, au fur et à mesure de notre compréhension. N’étant pas exceptionnel, je fais l’hypothèse que ce qui se passe en moi, se passe aussi en l’autre.
C’est ce que je retiens de mes différentes lectures* et ainsi j’en déduis que si je pense quelque chose, alors plusieurs le pensent aussi, et si plusieurs le pensent aussi alors nous sommes des millions à le penser. Voilà comment d’anarchiste solitaire, nous nous retrouvons bien plus que ce que nous imaginons.
Je suis une sorte d’empilement d’interactions : du boson de Higgs à moi, de moi au village, du village à la nation, de la nation à la fédération d’État-nation, etc. À chaque étage, des interactions… et donc des interactions à penser. Dans ma vie, je n’aurais véritablement d’interactions qu’avec au grand maximum… disons une centaine de personnes, chacune de ces personnes n’aura elle-même d’interactions qu’avec une autre centaine de personnes. Ainsi, nous sommes dans un sacré maillage… et cela me fait penser dans ce cas que le battement...