« Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. » À ceux de nulle part, d’ailleurs, et à ceux pour qui la maxime d’Étienne de La Boétie signifie quelque chose. Allons, allons, Français, encore un effort pour être anarchiste. L’Anarchie ce n’est pas le bordel, c’est même sûrement la plus haute forme d’organisation, et la plus difficile.

Il y a un antagonisme insolvable entre autoritarisme et anti-autoritarisme. L’autoritarisme, c’est de dire « voilà ce que tu dois penser. ». L’anti-autoritarisme, c’est de dire « voilà ce que je pense. Et toi ? » Cela se pose comme un axiome et cela construit des mondes bien différents… on en connaît déjà un.

Mais bien sûr, il faut garder, fermement, résolument, à chaque recoin de l’esprit que « autoritarisme » et « autorité » sont bien deux choses différentes. L’autorité, c’est aussi simple que : je sais faire quelque chose, je le fais et je montre comment je fais et ça ne me donne pas d’avantage supplémentaire ; je ne sais pas faire quelque chose, je cherche un compagnon qui saura me libérer.

Alors, continuons un peu plus loin. J’ai besoin d’un peuple libre donc j’ai besoin d’un peuple pensant. Ce qui veut dire un gros paquet sur l’école, car il n’y a que l’école pour donner les bases. J’ai besoin d’un peuple libre donc j’ai besoin d’un peuple pensant. Ce qui veut dire un gros paquet sur la recherche fondamentale, car il n’y a que la connaissance pour éclairer le futur. À tous ceux qui pensent que l’Anarchie n’est pas de ce monde, je leur dis de bien regarder, car toute la mécanique est déjà en place, il suffirait de la faire marcher au profit du peuple. Et pour cela, nous le peuple, nous avons besoin d’un peuple pensant. Je ne vais pas vous faire une démonstration, parce que je pense...