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Appel à la mobilisation unifiée contre Arenh - Hercule

TRIBUNE. Notre abonné André Pellen continue sa mobilisation contre le démantèlement d’EDF. Il appelle dans cette tribune à créer un mouvement revendicatif pour faire pression sur le gouvernement.

/2021/03/Appel à la mobilisation unifiée contre Arenh - Hercule

Madame, monsieur,

Une majorité de compatriotes méjuge la tragédie nationale organisée par le pouvoir. Depuis 10 ans, elle promet de causer des préjudices considérables à un tissu économique et à une condition sociale collective qui n’ont pas besoin de ça.

Méconnaissant les mentalités commerciales du temps, avec une rare naïveté, et faisant preuve d’une impardonnable absence de vision technico-économique du devenir énergétique de la planète, ce pouvoir s’est lui-même enfermé dans un coin duquel, aujourd’hui, il se persuade de ne pouvoir sortir qu’en causant au pays l’un des deux graves dommages suivants : précipiter la ruine d’EDF ou l’éclatement d’un conflit corporatif et social aux conséquences incalculables.

Or, échapper à ce mortel dilemme ne consiste et n’a toujours consisté qu’à mettre notre politique énergétique en règle avec des dispositions commerciales UE, conçues et entérinées par les États membres, y compris par le nôtre, dont nos fourbes gouvernants savent depuis toujours qu’elles sont à l’avantage d’EDF et des consommateurs français : supprimer simultanément l’ARENH et les tarifs règlementés de l’électricité ; laisser EDF fixer librement ses prix.

C’est pourquoi il y a aujourd’hui urgence à constituer un mouvement revendicatif obligeant le gouvernement à procéder sans délai à cette mise en conformité ; d’autant que, désormais, aucun autre choix ne s’offre à Élysée-Matignon, susceptible de lui épargner la responsabilité d’une casse économique et sociale considérable et de libérer la France de la tutelle énergétique d’Ursula, tout en servant les intérêts industriels et commerciaux de la France.

Pour parvenir à faire ainsi entendre raison au pouvoir, l’obligation de passer par une voie judiciaire que, en toute logique, Jean-Bernard Lévy lui-même aurait déjà dû emprunter, ne fait guère de doute. N’a-t-on, en effet, jamais vu un capitaine d’industrie ne pas répondre de la sorte et en conscience aux devoirs de sa charge,...

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