Attaque d’Annecy : ce qui n’a pas été dit
CONTRIBUTION / OPINION. La réaction de Henri face à l’assaillant au couteau à Annecy, et les réactions qui ont suivi, ont montré aux yeux de la France qu’elle avait encore des héros… mais aussi des pleutres.
Annecy, l’une des villes où il est, habituellement, le plus agréable de vivre en France, est sous le feu des projecteurs depuis quelques jours. Il n’est probablement personne qui ignore le tragique fait divers qui a suscité émotions et réactions de manière surabondante. Mais si l’émotion domine, prenons le temps de la réflexion sur les évènements et les protagonistes qui se sont succédé dans cette affaire, et il y a au moins trois points qui doivent être évoqués.
Tout d’abord, l’édile de la ville, dont c’est l’heure de gloire, au regard du nombre impressionnant et inespéré de caméras et micros qui se braquent vers lui. François Astorg, maire EELV de la 42° agglomération française, sorte de sous Éric Piolle un peu plus souriant, a été élu par le fait de 14 voix qui n’ont pas été à son adversaire et grâce à une alliance avec la candidate macroniste. Un plébiscite électoral, incontestablement.
Il y a à peine trois semaines, François Astorg a suscité un premier moment de gloire, à la suite d’un banal événement qu’il a monté en épingle pour sa communication personnelle : 30 jeunes nationalistes ont défilé nuitamment dans la ville endormie, sans casser de vitrine, sans faire de bruit, sans aucun trouble à l’ordre public, en chantant le chant des Lansquenets, que tout citoyen masculin, un peu âgé, ayant fait son service militaire fredonnait en faisant de l’ordre serré.
Branle-bas de combat chez BFM TV, chez qui l’édile vient s’épancher, des trémolos dans la voix, affirmant qu’Annecy n’est pas l’endroit ou la bête immonde peut faire son nid ; rassemblant ses sicaires les plus déterminés, le voici qui organise derechef une manifestation contre le péril de l’ultradroite ; entre 200 et 300 personnes, mélange de boomers et de loosers, de syndicalistes désœuvrés et de farfelus déconnectés viennent scander...