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Ce que les souverainistes peuvent espérer d'un gouvernement du Rassemblement national

CONTRIBUTION / OPINION. Que peuvent espérer les souverainistes des élections législatives ? Dans une France blocs contre blocs, difficile de faire son choix. Le Rassemblement national, favori du scrutin, est-il le choix du moindre mal ? C'est l'avis de notre abonné.

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Soirée électorale de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, le 30 juin 2024.© FRANCOIS GREUEZ/SIPA


Il n'y a pas, ou quasiment pas, de souverainistes dans la bataille des élections législatives. Se pose donc pour nous la question d'un choix de toutes façons éloigné de nos ambitions politiques.

Le refus de choisir ne paraît pas une posture raisonnable : l'état de notre pays est trop préoccupant pour ne pas essayer quelque chose, quelque éloignée que cette chose soit de nos espérances, s'il existe la moindre perspective de sortir du pot au noir mortifère dans lequel est enfermée depuis quarante ans notre vie politique. La moindre chance doit être saisie.

Il est inutile d'argumenter contre le choix du « centre raisonnable », qui est précisément celui qui nous a amenés là où nous sommes, et dont le projet pas même dissimulé est de poursuivre loin de la délibération démocratique son œuvre de dissolution de notre pays.

Enfin, dans ce qui veut s'appeler la gauche, la question de savoir qui, au pouvoir, l'emporterait – des communautaristes islamisés façon Mélenchon ou de la "gauche de droite" américanisée façon Glucksmann – n'a pas beaucoup plus d'intérêt pour nous : ces deux tendances ne représentent que deux façons de dénaturer notre pays, que ce soit par l'expansion du narcissisme des lubies minoritaires ou par l'inféodation définitive au projet supranational d'une Union européenne satellite des États-Unis (l'un n'excluant d'ailleurs pas l'autre).

Reste le Rassemblement National. Certes, avec l’apparatchik bachelier à peine sorti des langes qu'il nous propose comme Premier ministre, avec son programme virevoltant au gré de ses improvisations, avec l'empilement de ses renoncements à toute volonté de changer vraiment les choses, il n'a rien de particulièrement séduisant. Pourtant, il est peut-être notre seule espérance, et il y a à cela au moins trois raisons.

La première est de parvenir enfin à crever l'abcès démocratique que représente, depuis vingt ans, l'exclusion artificielle – parce qu'obtenue par...

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