Dix ans après, comment l’école se prépare-t-elle à commémorer les journalistes de Charlie Hebdo, comment allons-nous célébrer la liberté d’expression et comment parler des victimes du 9 janvier à l’Hypercacher de Vincennes ? Tout est réuni pour montrer que dix ans plus tard, rien n’a été fait et aucune leçon n’a été tirée de ces jours atroces, de ces terribles attentats de janvier 2015. Pire, c’est l’exact contraire qui se produit. On tolère encore des politiques, députés notamment, qui crient, voire vocifèrent autant qu’ils le peuvent que la police tue. Mais le 8 janvier 2015, c’est bien une policière qui est abattue par un islamiste. L'Hypercacher n’a pas été choisi au hasard, mais les mêmes politichiens se permettent d’instrumentaliser le conflit entre Israël et le Hamas, faisant campagne pour l’indicible parce qu’ils préfèrent soigner leur électorat, ou pire encore, par intime conviction.

Tout n’est pas seulement provocation. Il doit bien y avoir aussi quelques idées partagées franchement avec ceux qu’ils osent qualifier de résistants. Nuage toxique et odeur nauséabonde que les castors en chef ont préférés pour sauver leur petit poste, et qui maintenant vont leur coller à la peau ; tout au moins, c’est à espérer tant c’est ignoble et honteux de leur part !

Revenons à l’école. Depuis le temps que nous dénonçons les séances d’hommage non préparées et quasiment improvisées, ou le fumeux « faites comme vous voulez, à votre bon cœur, Messieurs Dames les professeurs », que nous étions en droit d’espérer un autre traitement pour les dix ans de l’attentat à Charlie Hebdo. Eh bien, non ! Toujours rien. Sœur Anne n’a rien vu venir et donc n’a rien transmis. Nous sommes en vacances et éventuellement dans la grande bonté de la nouvelle ministre fraîchement nommée, Elisabeth Borne, nous recevrons peut-être quelques indications sur une hypothétique commémoration le 7 janvier,...