Emmanuel Macron

Des Youtubeurs à l’Élysée, Manu en sweat à capuche

OPINION. La fameuse vidéo du concours d’anecdotes entre Emmanuel Macron et les deux Youtubeurs McFly et Carlito, a déjà été visionnée plus de 12 millions de fois. En réalisant cette opération de communication le président a fait une hypothèque de la dignité française à des fins électorales.

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Mon intention première était d’ignorer les dernières élucubrations pathétiques d’un personnage immature dont les soubresauts médiatiques suscitent autant la pitié que le dégoût. Mais passée la sidération devant l’énormité de la chose, il m’est apparu nécessaire de réagir à l’exercice auquel s’est livré le plus haut représentant de l’État avec les « youtubeurs » McFly et Carlito — ou plutôt, en français dans le texte, les vidéastes David Coscas et Raphaël Carlier.

En effet, en tant que citoyen français, je suis représenté aux plans national et international par l’actuel et temporaire — Dieu merci, tout a une fin — président de la République française. Celui-ci ayant commis sa prestation dans le cadre solennel du Palais de l’Élysée, il intervenait donc ès qualités.

Certes, je n’ai pas voté pour lui, mais, une fois élu, un Président de la République doit représenter tous les Français. Ainsi déclarait-il dans son discours d’investiture, le 15 mai 2017 — il y a une éternité ! — : « Le 7 mai, les Français ont choisi. Qu’ils en soient ici remerciés. La responsabilité qu’ils m’ont confiée est un honneur, dont je mesure la gravité. » Au vu de cette vidéo, il semblerait que sa mesure de la gravité soit pour le moins fluctuante, ou du moins très différente de l’acception qu’en a le commun des mortels. Cela n’a rien d’étonnant puisqu’il pense ne pas faire partie de cette catégorie de personnes, lui qui se crut Jupiter. On s’interroge toutefois désormais pour trouver un qualificatif décent à ce qu’il est devenu.

Premier acte, donc : regarder la vidéo de trente-six minutes. J’avoue que ce fut l’un des actes les plus pénibles auxquels je dus me soumettre depuis le dernier arrachage d’une dent de sagesse qui nécessita à peu près le même temps à un chirurgien-dentiste, pourtant très costaud et dans la force de l’âge,...

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