Le mystère demeure derrière ce drame, malgré les nombreuses réactions officielles des ministres concernés, et des principaux responsables politiques. Dans un premier temps, soyons de tout cœur avec la famille, les collègues et les élèves de cette professeure d’espagnol qui ne demandait rien d’autre que de faire sereinement son cours. Je suis bien sûr très affecté par ce drame. Mes plus sincères pensées accompagnent l’écriture de ces lignes, autant que j’aimerais porter réconfort et assistance à cette famille endeuillée par une tragédie qui en dit bien plus sur notre société que sur notre école.

Comment peut-on laisser un tel fait se produire puis continuer de faire son métier comme cela, sans que rien de concret ne soit effectué ? Déjà l’effroyable assassinat de Samuel Paty n’a rien suscité de plus que quelques semaines d’intenses émotions. Depuis, rien n’a changé. Pire, tout s’est aggravé. Ce n’est pas le système scolaire qui est à remettre en cause dans ces dramatiques affaires, car cela parle davantage de notre société que de notre école.

Là, un établissement privé sans histoire, ici un collège public sans plus de problèmes qu’ailleurs. Partout des élèves qui ressemblent à d’autres élèves, des enseignants qui cherchent à effectuer leur travail et une société qui les regarde, fustigeant les évolutions et reprochant le moindre petit souci. Mais n’y aurait-il pas inversion de la charge une nouvelle fois ? Que l’école soit sans cesse sollicitée pour colmater les brèches ouvertes par les politiques hasardeuses, pour ne pas dire honteuses, est déjà une étrange manière d’aborder les problèmes sociétaux, mais qu’elle soit tenue pour responsable à chaque fois qu’un drame se produit est juste scandaleux.

Les récents sujets médiatiques liés à l’utilisation de la drogue amène encore certains à exprimer que c’est à l’école de parler, si ce n’est de solutionner, les problèmes de...