De récentes études sur toute l’Europe, et donc aussi sur la France, démontrent un processus entamé depuis longtemps, mais qui progresse de manière alarmante : l’appauvrissement des classes moyennes et leur possible et probable disparition si le cours des politiques n’est pas inversé. Selon l’OCDE, qui a travaillé aussi récemment sur le sujet, aucun pays industrialisé n’échappe désormais à la règle. Et cela impacte la cohésion sociale et impactera évidemment les paysages politiques à venir, tant les peurs, les craintes, les frustrations devront trouver une expression sur les échiquiers.

Cette classe mesurée selon sa rémunération par rapport au revenu national médian a baissé en pourcentage sur la population globale de 4 points sur les dernières décennies. Sur le continent américain, le phénomène est plus grave. En Europe, de toute façon tous les pays ont vu le pouvoir d’achat de cette classe fondre comme neige au soleil avec un phénomène d’accélération notoire sur les dix dernières années. Les conséquences sont multiples et parfaitement mesurées par les indicateurs de santé et d’équilibre psychologique. Les craintes, devenues angoisses devant un futur jugé sombre ou bloqué, font augmenter de manière significative les pathologies mentales sérieuses, et l’addiction à une pharmacopée qui était seulement exceptionnelle jadis.

Il est donc normal — n’en déplaise au gestionnaire frileux de la politique incapable de redessiner une vision commune, un destin et donc une espérance — que des candidats au profil plus atypique, qui déplaisent à la pensée bienpensante, fassent leur apparition sur la scène publique et recueille une forte adhésion. On les juge, on les singe et on les caricature dans l’élite, car cela est plus confortable pour cette dernière intellectuellement que de mesurer dans quelle mesure son incompétence est la raison génétique de leur apparition.

Les dépenses contraintes continuent d’exploser tandis que la méthode (particulièrement celle du locataire...