Être ou ne plus être ( Partie 3 )
OPINION. Suite aux récentes tragédies, Caroline Galactéros démêle et met au clair les questions de laïcité, d’islamisme et de terrorisme. Du diagnostic à l’action thérapeutique, suite et fin de sa réflexion dans ce troisième volet. Le débat est loin d’être clos.
Nous sommes face à un trop plein, nous ne pouvons plus rien gérer, ni contrôler. L’ensemble des mesures proposées ici n’a évidemment pas vocation à s’appliquer de manière indéfinie. Il s’agit d’une législation exceptionnelle, une législation de guerre qui répond à un état de guerre. Mais, aussi dures soient-elles, ces mesures sont nécessaires. Leur objectif majeur est de faire prendre conscience tant à nos gouvernants qu’à la population de la gravité de la situation et de la nécessité de durcir de manière radicale notre politique pour sortir de cette impasse. La loi permet déjà de faire beaucoup de choses. Il faut simplement avoir le courage de l’appliquer.
De même, il faut recadrer le discours sur la laïcité et l’équivalence des religions qu’il permet et même encourage. Notre laïcité ne gomme pas nos racines. La France est une république laïque, mais aussi une nation millénaire, de culture et d’histoire chrétiennes et de civilisation gréco-romaine. C’est notre héritage et, que l’on croit ou pas, et en qui que ce soit, nous y tenons mordicus. C’est ce terreau chrétien qui a produit les Lumières, la République et notre précieuse laïcité qui ne tombe pas du Ciel, mais en procède dans un long processus de sécularisation. Chaque église dans chacun de nos plus petits villages en témoigne. À la différence de l’Islam, le Catholicisme est une Foi, pas une loi ni un droit. Le droit canon c’est fini, l’osmose du spirituel et du temporel aussi. On ne peut donc mettre l’Islam sur un plan d’égalité avec les autres confessions en France, car il ne se comporte pas de la même façon qu’elles vis-à-vis de la République et de ses lois qu’il ne reconnait pas comme légitimes. Notre pratique de la laïcité légitime la revendication d’un traitement égalitariste là où il n’y a pas...