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France, Russie, Ukraine… Quelle heure est-il à l’horloge de l’apocalypse ?

CONTRIBUTION / OPINION. À l’heure où l’Assemblée nationale a approuvé avec une forte majorité le projet de soutien à l’Ukraine, la question se pose : sommes-nous entrés dans une nouvelle ère de conflits ?

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Interview d'Emmanuel Macron sur TF1 e France 2 jeudi 14 mars 2024. Crédits illustration : © Jacques Witt/SIPA


Face à la chronique d’une déculottée annoncée aux prochaines élections européennes, la pseudo majorité au pouvoir fait contre-feux de tout bois. L’invasion de l’Ukraine en 2022 avait sérieusement aidé le candidat Macron qui, instrumentalisant l’événement, n’avait même pas daigné faire campagne pour l’emporter. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, il suffit cette fois d’inverser les rôles et d’aller guerroyer sur le sol ukrainien afin d’enfumer le peuple français. Ainsi, hormis le sempiternel épouvantail de l’extrême droite flanqué de son habituel père Fouettard qu’est la famille Le Pen, il est un nouveau démon tout droit sorti de l’enfer… Vladimir Poutine !

Pointer du doigt des boucs émissaires en s’autoproclamant « dux bellorum » à seule fin de faire oublier ses récents camouflets et replacer sa minorité présidentielle sur les rails des européennes est d’une sidérante inconséquence, d’une abyssale méconnaissance de l’histoire, ou plus simplement de son déni.

L’histoire bien comprise éclaire le présent, l’histoire instrumentalisée mène les peuples au chaos. Analyser de manière purement factuelle les tournants importants de l’histoire contemporaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sans prendre à priori parti pour qui que ce soit, permettrait davantage de répondre aux tenants et aboutissants d’une problématique aux conséquences potentiellement désastreuses sinon apocalyptiques, mais s’avère demander davantage de courage que le peu demandé à celui qui n’est que la courroie de transmission de l’idéologie dominante. N’en déplaise aux politiques, l’objectivité des faits historiques s’agrémente peu des habituelles cabrioles de communication, voire obligerait l’orateur à choisir entre la reconnaissance d’une erreur de jugement ou le déni doublé du mensonge.

De Yalta à l’invasion de l’Ukraine


Les luttes d’influence que se livrent les grandes nations sont dénuées de tout sentiment, de toute humanité. Tous les stratagèmes, toutes les alliances, mésalliances et compromissions…, toutes les décisions, quelles qu'en soient les conséquences, sont...

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