Dans un précédent article, je me réjouissais enfin d’avoir un ministre de tutelle en tant que prof qui semblait avoir pris conscience des problèmes qui ont détruit l’école depuis plus de trente ans. Enfin, les profs constataient qu’un ministre de l’Éducation nationale se mettait en marche avec énergie pour contester l’égalitarisme et le pédagogisme qui ont relégué la France en milieu de tableau PISA qui mesure le niveau des élèves en français et maths.

En effet, l’ancien ministre Attal annonçait de grandes mesures pleines de bon sens : rétablir l’autorité du prof, redoublement facilité avec voix prépondérante de l’enseignant, groupes de niveau, annulation des postes d’enseignant que l’on devait supprimer en 2024 pour assurer la mise en œuvre de ces groupes de niveau, le brevet obligatoire pour l’accès au lycée, etc. Son projet « du choc des savoirs » redonnait espoir et de l’énergie au milieu enseignant qui pouvait enfin retrouver de l’optimisme dans sa tâche fondamentale pour la jeunesse de France, laissée à l’abandon depuis des décennies à cause d’idéologues hors sol !

J’étais comme d’autres collègues gonflés à bloc pour envisager un avenir professionnel plus serein dans l’intérêt du métier et des élèves.

Et voilà qu’au bout de quelques mois et bien haut dans les sondages, notre ministre nous abandonne pour une nomination plus attrayante comme Premier ministre.

De ce fait, mon optimisme est retombé saisi par le doute voire la déception. Ce passage éclair n’aurait été qu’un prétexte, un tremplin politique pour une ambition bien plus importante c’est-à-dire politicienne dans un intérêt personnel et de « tambouille » électorale en vue des européennes pour affronter le jeune chef de file du RN en tête dans les sondages, Jordan Bardella…

Cependant, M. Attal a affirmé « qu’il emmenait la cause de l’école à Matignon » et que le président Macron a fait de l’Éducation son domaine...