L’Artsakh d’Arménie au bord de l’anéantissement : qui s’en émeut ?
OPINION. Si nous pouvons nous plaindre de quelques contestations culturelles de Noël en France, ce n’est rien comparé au sort que subissent les Arméniens à quelques jours de leurs célébrations, face aux attaques de l'Azerbaïdjan.
Noël, avec ses crèches, ses étoiles, ses Mages multiculturels, son Enfant-Roi nu, est la fête chrétienne de l’espoir et de la Vie. Noël est menacé.
Partout dans notre pays, cette célébration de notre identité syncrétique subit de violentes attaques de la part d’associations sectaires qui, à l’instar de la Ligue des droits de l’Homme, se veulent les gardiennes du Temple de la Laïcité contre toute intrusion religieuse dans l’espace public. Mais qui — est-ce un hasard ? —, restent muettes devant l’entrisme islamique quotidien cautionné avec aveuglement suicidaire par l’esprit différentialiste de Bruxelles.
Alors qu’en France ce processus de sape identitaire s’amplifie, sans que les idiots utiles de l’Islamisme prennent conscience de leur responsabilité tragique dans notre effacement, à l’autre bout du continent, les Arméniens de l’Artsakh témoignent de leur foi et résistent au prix de leur vie. Le 6 janvier prochain, tous les Arméniens célèbreront Noël : naissance de l’enfant-Dieu, espoir de Vie. Dix jours à attendre et à espérer…
Dix jours pour les vaincus oubliés de Martouni et de Stepanakert, qui s’accrochent, héroïques, à leurs rochers du Haut-Karabagh, tournés encore vers l’Occident, qui crient leur droit de peuple, dans l’indifférence et qui continuent à mourir, crucifiés par la lâcheté de nos chefs, comme leurs ancêtres de 1915 le furent effectivement par les Turcs et d’autres Azéris.
Alors que tous les grands médias se taisent, hypnotisés par l’orchestration très politique et opportune de la guerre civile Russo-Ukrainienne, quelques journalistes témoignent en vérité. Dans le Figaro du 27 décembre, Elisabeth Pierson nous délivre un message poignant : depuis près de 15 jours des « activistes » azéris bloquent le couloir de Latchine, seule route qui relie l’Artsakh à l’Arménie et au reste du monde. Le but est clair : épuration par la faim, le froid et la terreur. Des enfants, des vieillards, vont mourir faute de...