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La Belle Époque, l’histoire intime de FOG avec la Cinquième

CONTRIBUTION / CRITIQUE. Des « premiers pas de la culture woke » à la folie maoïste de certains intellectuels français, en passant par Mitterrand, de Gaulle, Pompidou et consorts, Franz-Olivier Giesbert brosse dans La Belle Époque, tome 2 de son Histoire intime de la Ve République (Gallimard), une galerie de portraits et d’anecdotes emblématiques.

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Personnage charismatique et controversé de la vie journalistico-politique française, Franz-Olivier Giesbert (surnommé FOG), 74 ans, a été un temps associé à la gauche, notamment lors de ses années en tant que journaliste, éditorialiste, puis directeur du Nouvel Observateur, avant de devenir correspondant aux États-Unis pour L’Express, Chef de la rédaction du Figaro en 1988 jusqu’en 2000 et directeur du Point où il est désormais chroniqueur.

Au cours de sa prolifique carrière journalistique, il a également publié près d’une vingtaine de romans — dont L’Affreux (Grasset), grand prix du roman de l’Académie française en 1992 — et autant d’essais, surtout politiques.

Biographe de Jacques Chirac (La Tragédie du président, Flammarion, 2006), on lui reprocha d’avoir dévoilé de trop grandes parts d’ombre chez ce politicien. Il fut également auteur d’une biographie bienveillante (trop, dit-il) de François Mitterrand (François Mitterrand, Une vie, Seuil, 1996), avec qui il entretint une relation bipolaire.

Controversé


Personnage fantasque, il a été accusé, entre autres controverses, d’avoir manipulé les délibérations du prix Renaudot en 2007 au profit de l’éventuel vainqueur, Daniel Pennac (Chagrin d’école, Gallimard, 2007). FOG fut d’ailleurs l’une des personnes visées par le documentaire Les Nouveaux Chiens de garde, réalisé par Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, qui portait sur la collusion entre les médias et le pouvoir politique (2012). Et on ne parle pas ici des nombreuses émissions de télé qu’il a animées.

Bref, voilà un personnage qui incarne avec une certaine faconde le journalisme dandy légèrement désabusé, mais toujours caustique et auréolé d’une certaine superbe. Et c’est avec délectation qu’on lit son deuxième volume de la trilogie Histoire intime de la Ve République paru l’an dernier.

Maniant la plume avec élégance et irrévérence à la fois, FOG puise dans 50 ans d’archives personnelles pour évoquer ses...

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