La vie contre la mort : la bioéthique au lieu de Sansal
ARTICLE. Pendant que le Parlement légifère sur la mort avec l’ouverture de l’euthanasie, l’État français délaisse la vie d’un homme de l’autre côté de la Méditerrannée.
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Aujourd’hui, les débats sur la « fin de vie » font rage. On veut sacraliser la mort. Qu’en est-il de Boualem Sansal, que la France laisse mourir en Algérie ? Qu’en est-il de Sansal, dont on préfère manifestement s’occuper de la mort des gens plutôt que de le sauver ?
Sansal, à l’instar de Louis XVI, a vu sa mort votée au Parlement, notamment avec le vote des LFI. Après tout, Sansal est considéré comme d’extrême droite et traître à ce qu’il est, pour LFI, en particulier par les sbires de Mélenchon au Parlement français et Hassan au Parlement européen. Comment ne pas rire jaune quand on voit Mélenchon pleurer face à une femme qui a peur de l’islamophobie, alors qu’un auteur qui défend la liberté, et qui fut, l’est même encore, prophète depuis 1984 ? Chacun ses combats, en somme.
Comment peut-on choisir entre la vie et la mort ? Comment peut-on être aussi inhumain que de laisser un prisonnier politique, d’abord ami de la France, puis français, dans une geôle d’un pays qui n’a que la détestation de la France comme principe de vie ? Comment la gauche, chantre de la liberté à une époque, peut-elle laisser mourir un ardent défenseur de la liberté ? Le racisme, sans doute. Pour des gens comme Hassan, par exemple, Sansal n’est pas un vrai Français ; mais, comme il se considère comme tel, il est vu comme un traître à la cause.
Le fait que l’on ne souhaite plus parler de Sansal, du moins qu’il ne fasse plus autant l’actualité qu’auparavant, et qu’on préfère parler de l’euthanasie — suicide assisté, pour être politiquement correct — est assez révélateur de notre société contemporaine. En effet, il est plus simple d’achever un homme comme le dernier chien enragé que de sauver des personnes sur le point de mourir en prison, car...