Giorgia MeloniMigrants

Lampedusa submergée : pourquoi les nationaux-libéraux sont-ils à côté de la plaque ?

CONTRIBUTION / OPINION. 8000 migrants sont arrivés en 24 heures sur la petite île de Lampedusa, en Italie. Des images sensationnelles qui illustrent l’impuissance du gouvernement italien à réaliser sa promesse de contrôle des flux migratoires.

/2023/09/migrant-lampedusa


« La honte de Lampedusa », titrait le quotidien La Stampa, après l'arrivée massive de nouveaux clandestins sur l'île italienne, devenue la principale porte d'entrée migratoire vers l'Europe. 160 bateaux transportant 8000 migrants ont débarqué en l'espace de 24 heures, laissant un centre de la Croix Rouge dépassé. Lampedusa, qui ne s'étend que sur 20,2 km² et abrite 6299 habitants, est confrontée à une vague migratoire d'une ampleur sans précédent. Cette situation met en lumière le naufrage de ceux qui ont pourtant été élus sur la promesse d’un changement de la politique migratoire italienne.

En 2022, le nombre d'arrivées de migrants en Italie a dépassé de près de 40 000 celui de l'année précédente, atteignant le chiffre le plus élevé depuis 2017, selon le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi. En 2023, ces chiffres continuent de grimper, approchant le record absolu de 180 000 enregistré en 2016.


Identité sans souveraineté n’est que ruine d’espoir


« L'Italie et l'Europe ont besoin d'immigration », a déclaré Giorgia Meloni, en juillet dernier, dans un passage de son intervention à la Farnesina lors de la conférence sur les migrations.

La leader du mouvement nationaliste Fratelli d'Italia, arrivée au pouvoir en septembre 2022, avait pourtant suscité un grand enthousiasme en promettant de ralentir l'afflux de migrants. Cependant, la réalité se révèle toute différente, car depuis janvier, le nombre de migrants a augmenté de 103 %. Dès son accession au pouvoir, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait menacé le pays de « sanctions » s'il dérogeait aux principes démocratiques à la base de l’Union. Or, le président du Conseil italien doit composer avec les conditions négociées par son prédécesseur, pour bénéficier d’un plan de relance européen de près de 200 milliards d’euros, vital pour une Italie endettée à 150 % de son PIB.  

« Lutter...

Vous aimerez aussi