Motion de censure contre Ursula von der Leyen : des divisions derrière l’union
ARTICLE. Des députés européens ont réuni 10% de signatures de toutes les droites pour proposer une motion de censure contre la patronne de la Commission européenne sur l’affaire des SMS avec Pfizer. Une union qui a révélé des divisions profondes dans chaque groupe sur la personne d’Ursula von der Leyen.
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Un tir groupé de bataillons divisés. C’est un paradoxe que l’on n’avait pas vu venir. Ce jeudi 26 juin, une motion de censure portée par l’eurodéputé roumain Gheorghe Piperea a récolté pas moins de 74 signatures, soit le quorum de 10% nécessaire pour qu’elle soit débattue et présentée devant le Parlement européen. Même si elle a peu de chances d’aboutir et d’éjecter Ursula von der Leyen de son trône — elle doit obtenir une majorité des deux tiers des suffrages exprimés, soit au moins 361 élus sur 720 participant au vote, d’après l’article 234 TUE —, cette motion est un événement politique non négligeable.
Le texte, qui reproche à la patronne de la Commission européenne son obstination à refuser de révéler le contenu des SMS échangés avec le patron du laboratoire Pfizer, Albert Bourla, sur les négociations des contrats de vaccins anti-Covid-19 en 2021, a séduit des parlementaires de pratiquement toutes les chapelles de droite. Des Conservateurs et réformistes européens (CRE) aux Patriotes pour l’Europe, en passant par l’Europe des nations souveraines, quelques non affiliés et même un membre du Parti populaire européen (PPE)... le groupe dont est issue Ursula von der Leyen.
Les Italiens furieux
Mais même si Gheorghe Piperea est membre du CRE, un porte-parole a tenu à faire savoir que le texte n’est pas une initiative du groupe. Et pour cause, la formation est foncièrement divisée sur la question. Seuls 31 des 79 députés CRE ont cosigné le texte, notamment le coprésident polonais du groupe, Patryk Jaki, et ses 19 autres compatriotes du PiS. Ce qui n’est pas le cas des Italiens de Giorgia Meloni, trop soucieux d’entretenir leurs bonnes relations avec Ursula von der Leyen, ainsi que le poste de vice-président de la Commission européenne de Raffaele Fitto. « Étant donné que la motion de censure...