Rassemblement des patriotes en France, union des droites en Europe… Mais sur quel pied danse Marine Le Pen ? Après avoir refusé toute alliance avec le parti d’Éric Zemmour lors des deux dernières élections nationales, l’ex-candidate à la présidentielle semble se raviser et trouver un intérêt politique à une stratégie proche de celle du parti Reconquête... mais uniquement à l’échelon européen.

C’est ce dimanche 26 mai, à Lillers, petite commune du Pas-de-Calais dont était originaire la famille de la jeune Lola, atrocement assassinée par une Algérienne sous OQTF en 2020, que Marine Le Pen a lancé cet appel. Interrogée par le journal italien Corriere della Sera, la patronne du groupe RN à l’Assemblée nationale a tendu une perche on ne peut plus claire à la cheffe d’État italienne Giorgia Meloni : « Il est temps de s'unir, cela nous aiderait beaucoup. Si nous réussissons, nous pourrons devenir le deuxième groupe au Parlement européen. Je pense qu'il ne faut pas rater une telle occasion », a-t-elle déclaré, ouvrant la voie à un rapprochement entre le groupe Identité et Démocratie (ID) et celui des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), au sein desquels siègent respectivement les députés européens du Rassemblement national et du parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia. « Je pense qu'elle et moi sommes d'accord sur l'essentiel, dont la reprise en main de nos pays respectifs », a conclu Marine Le Pen.

« Dites-nous clairement si vous soutenez Ursula von der Leyen pour la présidence de la Commission, car nous ne le ferons jamais »

C’est Giorgia Meloni qui, la première, avait lancé l'idée d'une alliance des partis de droite européens. « Nous nous concentrons sur le nom du président de la Commission européenne, mais le véritable défi est de construire une majorité différente de celle que nous avons connue ces cinq dernières années, qui est une...