L’arbre financier cache la forêt économique
CONTRIBUTION / OPINION. La France traverse une crise économique profonde, marquée par une dette colossale, des déficits chroniques et une économie en déclin. Pourtant, les solutions proposées par les experts restent inefficaces.
Je l’avoue : je ne suis pas du tout sûr de ce que je commence à écrire ici… Ne serai-je pas seul à l’écrire, seul contre les professeurs d’économie (pas tous), contre les politiciens, les polytechniciens (pas tous), les journaux de bourse et économie et, pire encore, contre le « spécialiste économique » maison que chaque grand média se vante de mettre en avant d’un ton péremptoire du genre : c’est le nôtre, donc le meilleur, l’oracle va parler, écoutez-le, c’est sans appel…
Seul ? Mais je vais l’écrire tout de même, car je ressens l’impérieuse nécessité de le faire : je suis de plus en plus inquiet du fait que notre politique économique non seulement fait fausse route, mais encore de ce qu’elle court, très bientôt, à l’abîme… Or d’un abîme économique ne sortent que de grands malheurs humains, familiaux, sociaux et nationaux. Les tracas budgétaires et financiers du moment nous empêchent de prendre la hauteur qui nous permettrait de considérer la perspective économique de façon plus sensée et d’y apporter les solutions radicalement innovantes et énergiques, et donc salvatrices.
Le constat ? Il y a désormais, au moins sur cela, unanimité : la France est dans une situation désastreuse tant en matière de dette, de service de la dette, de taux d’intérêts de la dette, de déficit budgétaire, d’ablation fiscale sur les entreprises et les contribuables, de prélèvements divers sur les entreprises et sur le travail, la nécrose du tissu économique, le chômage et les baisses d’allocations sociales, la flambée du nombre de faillites et de cessations d’entreprises (en 2023/24), la baisse du pouvoir d’achat des ménages, le déséquilibre de la balance commerciale, la pénurie sévère dans le fonctionnement des services publics et sociaux, des services de l’état et des collectivités…
Pour cela au moins, je ne suis pas seul. Au contraire : il y a pléthore...