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Le droit de vote des compatriotes de l’étranger

OPINION. Dans sa dernière allocution, Emmanuel Macron s’est notamment adressé aux Français résidant à l’étranger. L’occasion pour notre abonné d’ouvrir le débat sur la légitimité pour les compatriotes ne résidant pas sur le territoire national d’avoir le droit de vote.

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Dès le début de son dernier discours, à l’occasion duquel furent annoncées les dernières mesures, cela va mal : notre président salue ses « chers compatriotes de métropole, de l'outre-mer et de l'étranger » au lieu de simplement saluer ses compatriotes. Ce terme présente l’avantage de ne pas se décliner au masculin et au féminin comme « chères concitoyennes, chers concitoyens ». Mais pourquoi malgré tout chercher à faire cette distinction ? Il n'y a pas de raison de saluer ses compatriotes selon leur lieu d'habitation...

Sauf peut-être pour un président qui aime à cloisonner les identités (il s’est ainsi présenté comme un « mâle blanc » le 22 mai 2018) en même temps qu'il prétend lutter contre le séparatisme. Il impose aujourd'hui un troisième confinement aux habitants de France après avoir refusé d’imposer une quarantaine aux personnes passant la frontière depuis un an.

Mais logiquement, le contrôle des frontières est la conséquence du confinement. En effet, si l’on enferme les habitants pour que le virus puisse mourir à petit feu, il serait absurde de faire revenir la maladie par les individus entrant en France sans être soumis à une quarantaine. Sauf évidemment à préférer le principe de la liberté de circulation à la santé de ses administrés ! C’est ce que François de Closets a récemment expliqué dans le journal l’Opinion par une position idéologique de notre gouvernement. On peut noter que pour lutter contre la pandémie, le contrôle des frontières est la politique de pays démocratiques tels que la Corée du Sud, la Norvège et la Nouvelle-Zélande et d’une dictature comme la Chine. C’est en fait la seule politique qui fonctionne.

Mais revenons à nos moutons. Par cet appel à ses « compatriotes de métropole, de l'outre-mer et de l'étranger », notre président montre qu’il compte fortement sur le vote des FRE (Français résidant à l'étranger) pour accrocher...