Le naufrage du sophisme d’État : Macron et Périclès
CONTRIBUTION/OPINION. Obsession du discours et de la rhétorique au lieu de l’action, répression sévère des manifestations populaires… L’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron rappelle curieusement à notre lecteur celui qui a mené à la chute d’Athènes.
Un président assassiné dans un coup d’État militaire en Amérique latine, les prix du pétrole multipliés par quatre, la montée des extrêmes de droite et de gauche, un pays asiatique de 50 millions d’habitants ravagé par une guerre meurtrière avec ingérence des deux blocs Est-Ouest, les pays du Sud qui dénoncent l’impérialisme occidental, de violents conflits au Moyen-Orient, l’Afrique ravagée par des guerres civiles, le grand bond de la Chine, un banquier président de la France… L’année 2023 ressemble curieusement à 1973… 50 ans plus tard.
Ce recommencement de l’Histoire, la France le connaît bien. Son président actuel, Emmanuel Macron, ressemble au roi Henri III entouré de ses « Mignons », image de Jupiter muée en roi de carnaval brûlé à la fin d’un défilé éphémère, complexe de Pinocchio rongé par le besoin de reconnaissance d’un personnage fabriqué de toute pièce. Désormais, il fait songer à Périclès et ses sophistes qui ont fait sombrer leur nation dans le chaos. L’obstination arrogante, hystérique et impuissante de Macron et de son minuscule entourage, rappelle cet épisode historique similaire ; la chute d’Athènes dans la Grèce antique. L’aspect « fin de règne » de la période actuelle incite à en expliquer le mécanisme.
Macron, exactement comme Périclès, a incarné une rupture pseudo-démocratique avec les politiques précédentes, la dépense publique irresponsable du « quoi qu’il en coûte » dans la pandémie, le dégoût du travail par des réformes incohérentes, la gestion de l’armée plus en fonctionnaire qu’en militaire, l’obsession du discours et de la rhétorique comme solution magique au lieu de l’action, la répression sévère des manifestations populaires, tout cela menant à la chute d’Athènes.
Macron est le dernier descendant de cette lignée de technodirigeants, tous issus du même moule de la haute fonction publique, autoproclamés ou parrainés hommes politiques plus par cooptation que par démocratie, propulsés princes, ducs, comtes...