Le port du voile islamique, celui de la coiffe bretonne pour les femmes ou celui du béret basque pour les hommes, se ramène-t-il, comme voudraient nous le faire croire certains esprits soi-disant émancipés, au simple choix d’un couvre-chef, port justifié par le seul argument « c’est mon choix » ? Le port du burkini relève-t-il du simple choix vestimentaire de quelques femmes pour leur tenue de bain ? L’émotion suscité parmi les défenseurs de la laïcité se réduit-elle à ce que Jean-Luc Mélenchon nomme « des fadaises » dans une de ses inquiétantes facéties ?

Le voilement de la femme en Islam est un des thèmes forts de cette religion, exprimé dans son texte fondateur, le Coran. L’infériorité de la femme, son statut social et juridique sont actés dans le texte fondateur, le Coran. L’inculture sur ce sujet d’un certain écoféminisme est abyssale, et le silence sur le sort des « sœurs », privées d’accès à l’éducation par la charia qui s’est abattue sur l’Afghanistan ou sur l’Iran, n’a d’égal que le zèle de certains à défendre le port du burkini dans les piscines publiques. Un retour vers les textes qui fondent notre République montre l’incompatibilité de nos Constitutions avec le texte coranique.

Ainsi, le préambule de la Constitution française du 27 octobre 1946, repris dans celle du 4 octobre 1958, dispose que  « [… ] La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme. ». Comment ne pas voir l’incompatibilité absolue entre cette affirmation fondamentale et de nombreux versets coraniques ? Nos élites politiques et les médias complaisants, tous gens si compétents pour analyser le psychisme de Poutine, celui de Trump ou encore les politiques sanitaires anti-Covid, font preuve d’une méconnaissance du sens du voilement des femmes en Islam. La France n’est pourtant pas démunie en matière d’islamologues réputés ; on pense notamment à...