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L’école est-elle condamnée à subir la pression communautaire ?

CONTRIBUTION / OPINION. Alors que les hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard se succèdent timidement, la question hante la société. Jusqu’où le communautarisme islamiste va-t-il infiltrer l’école française ?

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Manifestation à Barbès en 1989 au moment de l'affaire du voile de Creil.Crédits illustration : ©WITT/SIPA


Ces jours derniers, les hommages se multiplient en mémoire des enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard, assassinés par les jeunes terroristes islamistes Abdoullakh Anzorov et Mohammed Mogouchkov.

Après ces pertes irréparables, quelles mesures ont été prises pour protéger les profs ? Rien. Rien de concret et de dissuasif, rien que des dhimmi-mesures. Pour preuve, une enseignante vient d’être violemment agressée à Tourcoing par une élève qui refusait d’ôter son voile islamique dans l’enceinte de son lycée public.

La France envoie des canons « Caesar » à l’Ukraine afin de combattre l’armée russe, mais elle n’est pas en capacité de protéger ses enseignants contre les couteaux ou les gifles de post-ados sous exaltation religieuse. Depuis 2012 (le carnage de Mohamed Merah à Toulouse) et depuis les attentats de 2015 (Charlie, l’hypercasher, le Bataclan), on continue imperturbablement à allumer des bougies et à déposer des « Nounours » pour lutter contre les tueurs salafistes. Ah, si de Gaulle avait disposé de bougies et de peluches en 1940, les hordes nazies n’auraient pas fait long feu !

L’école publique a une maladie de foi


Les jeunes filles qui invoquent leur foi pour porter un voile sont de mauvaise foi : en effet, l’enseignement est libre en France. Par conséquent, rien n’interdit à ces élèves en quête d’expérience mystique de quitter l’enseignement public pour poursuivre leur scolarité dans une école privée confessionnelle où il leur serait permis de s’exhiber à loisir avec le corps entier recouvert de signes religieux. Or, elles ne le font pas.

Peut-être serait-il temps d’admettre que l’école républicaine souffre d’une maladie de foi ? Autrefois, on traitait les maladies de foie par une purge. Peut-être conviendrait-il aujourd’hui de traiter une maladie d’autre foi (et d’autrefois, car l’islamisme est réactionnaire) également par une purge ?

Il s’agirait d’abord d’écarter de l’école publique des jeunes militantes (et militants) séparatistes influencés par...

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