« L’Europe, ce n’est pas le Far West ! », « il faut sortir la batte de baseball du placard »… Quoique les affirmations va-t-en-guerre et autres tartarinades d’ex-ministres ou ministres en exercice fleurissent ces derniers temps, l’Union européenne aurait tort de jouer les bravaches face à la menace d’une surtaxation d’ampleur de ses exportations au regard des indicateurs import-export de l’Union européenne vers les États-Unis.

De 2000 à 2023, les échanges de biens affichent, au détriment des États-Unis, un déficit annuel moyen de 145 milliards de $ (3341 milliards de $ cumulés). Conscient de la dépendance de leurs intérêts nationaux, certains dirigeants européens, comme Ursula von der Leyen, préfèrent la négociation aux fanfaronnades.

Les taxes, épée de Damoclès sur les exportations européennes

Les pays de l’Union européenne présentant un solde largement bénéficiaire de leur balance commerciale, ou encore une part importante de leur PIB, sont ceux qui ont le plus à craindre des taxes, d’où qu’elles viennent et quel qu’en soit le montant.

Au regard de ce classement par pays représentant le solde de la balance commerciale lié au PIB, l’on comprend le désarroi de l’Irlande qui affiche un solde excédentaire de 166,6 milliards € représentant 32,9 % de son PIB. Sinon, celui de l’Allemagne, 166,5 milliards € d’excédent, et son économie tournée vers l’exportation, les activités commerciales représentant plus de 80 % de son PIB…

Mais si, pour ces pays l’annonce de Donald Trump représente pour l’heure un manque à gagner, pour d’autres, et en particulier la France, dont la balance commerciale est depuis longtemps largement déficitaire, cela équivaut au pouce tourné vers le bas. Faute de pouvoir ressusciter un outil de production en mesure de booster l'exportation, c'est le coup de grâce donné à une économie moribonde.

En quoi un pays est-il vu comme riche ?

Contrairement à ce que l’on pourrait...