L’humiliation, symptôme tragique d’une démocratie confisquée
OPINION. Copinage entre élites, mondialisme, repentance historique, passe sanitaire… Loin de servir l’intérêt national, la classe politique s’est caractérisée ces dernières décennies par une humiliation récurrente du peuple français.
Qui connaît un régime politique dans lequel, à un temps de son histoire, il n’y a eu aucun insatisfait ? Qui imagine une contrée où tous les problèmes seraient résolus, tous les conflits aplanis, tous les gens heureux ? Assurément, un gouvernement qui prétendrait atteindre un tel état de choses serait chaque jour démenti par l’actualité.
Les gouvernements, lorsqu’ils font des choix, font des heureux et des mécontents. Tout l’enjeu pour un bon gouvernement est de faire les choix les meilleurs et les plus courageux, pour satisfaire le peuple et non les gouvernants, agir dans son intérêt durable et produire à terme le moins de mécontentement légitime.
Dans cette quête difficile, il est presque inévitable que les gouvernements fassent des erreurs. Ce qui par contre est évitable, ce qui est même inacceptable, c’est quand un gouvernement, non content de mécontenter son peuple, va jusqu’à l’humilier, atteinte majeure à la démocratie s’il en est.
C’est hélas le cas de l’État français. Cet article entend le montrer en pointant de nombreux actes d’humiliation parmi les plus significatifs qui se sont accumulés au cours des dernières décennies, avec une immanquable place de choix au contexte sanitaire actuel.
De l’instruction et de l’Histoire
Il y a humiliation quand l’élite qui nous sermonne à tout moment et fustige la soi-disant inculture et les soi-disant défauts des descendants du peuple gaulois est celle-là même qui abaisse depuis des décennies nos programmes scolaires dans le but de fabriquer des citoyens sans savoir, sans passé, et in fine sans sens critique.
Il y a humiliation quand les gouvernements successifs de tous bords bradent le passé français et s’excusent sans aucune légitimité pour des faits historiques qui ne leur appartiennent pas — et parfois sans la moindre peur d’exciter des sentiments de revanche ou de détestation vis-à-vis de notre pays.
Il...