Pendant plusieurs jours je me suis questionné sur l’écriture de quelques lignes en relation avec le crime odieux de la petite Lola. Tant de réactions dans tous les sens, tant de « personnalités » se sont exprimées que je ne me sentais pas légitime pour écrire. Et puis, il y a l’émotion. Forte, vive et durable. Comment taire ces sentiments qui se mêlent aux pensées, pourquoi se taire face à l’inhumain ? Autant dire clairement et en toute honnêteté que si c’était ma fille, il est très probable que je réagirais mal, voire très mal. Déjà à une invitation présidentielle que j’aurais déclinée, car il me semble que si Monseigneur Macron II souhaite exprimer son ressenti, le minimum est qu’il le fasse en se déplaçant, en être humain, et non en personnage cuirassé dans sa fonction et l’insensibilité de celle-ci. De la peine des parents, il apparaît clairement que ce n’est pas sa préoccupation essentielle, comme de la France d’ailleurs.

Mais j’aurais également très mal réagi à l’instrumentalisation faite par tous ! Et je dois reconnaître que c’est la vidéo de Michel Onfray « Le monde comme il va… ou pas, # 7 » avec le très bon passage sur Gérald Darmanin qui m’a décidé à écrire.

Comment peut-on s’octroyer le droit de parler ou de se taire, en le qualifiant de seule réaction possible, décente, et donc en discréditant toutes les autres ? Que signifie encore cette dictature de la bien-pensance qui distribue les bons points pour les bonnes absences de réactions et les mauvais points pour les prises de parole ? À noter froidement que les mêmes ont le discours totalement inverse quand la victime est différente, et surtout quand l’agresseur peut être diabolisé. Ce que je lis, ce que j’entends, et ce que nous allons tous être obligés de « subir » dans les prochains jours me...