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Une partie de la gauche veut encadrer le traitement des faits divers par les médias publics

ARTICLE. Le groupe écologiste veut que l’audiovisuel public soit cadré pour empêcher l'instrumentalisation des faits divers. Une sorte de censure qui vise à limiter le retentissement sur l’opinion publique de tragédies comme celles vécues par la petite Lola ou le jeune Thomas à Crépol.

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MOURAD ALLILI/SIPA


Cachez ce fait divers que je ne saurais voir. Surtout s’il va illustrer des faits allant à l’encontre de mes opinions politiques. Voilà comment l’on pourrait résumer la proposition de loi portée le 25 juin par le groupe Écologiste et Social à l’Assemblée nationale dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel public. Les députés entendent « amener une réflexion sur le cadrage médiatique des faits divers dans le traitement de l’actualité », précisant que « les médias publics doivent être exemplaires et ne pas céder à l’instrumentalisation des faits divers ». Une position pas si éloignée de celle d’Emmanuel Macron qui fustigeait également en juin la « tyrannie du fait divers ».

Deux faits divers ont retenu l’attention du groupe écologiste, rejoint par les bannis de la France Insoumise, dont Clémentine Autain, également signataire du texte. Le meurtre de Lola en 2022 et celui de Thomas, à Crépol en 2023. Ce n’est pas leur tragédie qui préoccupe les auteurs du texte, mais bien les « véritables campagnes de diffusion d’une sémantique racialisante de la part de représentants politiques, d’éditorialistes et de médias d’extrême droite ».

Le mot est lâché et son but est avoué : ne pas faire le « jeu de l’extrême droite ». Pour les élus de gauche, ces drames ont été l’occasion pour le président de Reconquête !, Éric Zemmour, de porter en avant son concept de « francocide », concept qui s’il « prétend désigner l’homicide d’une personne française par un étranger en raison de sa nationalité », désignerait en réalité « le meurtre de personnes françaises blanches par des personnes non blanches ». Dans le viseur des écologistes, le précédent ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui aurait employé l’expression d’« ensauvagement » de la société.

Séparatisme du fait divers


Une partie des médias « semble servir de “haut-parleur”...

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