Lecture vertigineuse, pour ne pas dire « tragique de circonstance », de deux articles de presse parus en 2015 et 2019, relatifs à deux faits divers similaires. Nous rebaptiserons pour la circonstance, afin de garder l’anonymat des deux familles, celles-ci par les noms de la lignée des Labdacides. N’y voyez aucune coïncidence. Premier article paru dans Ouest-France en 2019, titré « Aux États-Unis, une grand-mère de 61 ans donne naissance à sa petite-fille ». Deuxième article paru en 2015 dans le Figaro, titré « Royaume-Uni : une mère donne naissance à l’enfant de son fils ».

En relisant attentivement les deux formulations, nous ne rêvons pas, ni même n’assistons à une représentation d’une pièce de Sophocle. Nous sommes revenus dans des temps cathartiques immémoriaux, mais la science coupable d’Hybris se rit désormais des Dieux. Dans tous les cas, Laïos est toujours mort trop tôt.

Poussons la curiosité voyeuriste à lire la suite du premier article (publié sur Ouest-France le 01/04/2019 à 16 h 35) sur la famille Labdacides américaine, si nous croyons encore à un canular : « Il n’y a eu aucun moment d’hésitation. C’était un instinct naturel », a déclaré Jocaste à KETV-News. Avant d’obtenir l’accord unanime des médecins, elle a subi de nombreux examens médicaux au centre de l’Université du Nebraska. Le médecin a en effet déclaré qu’« il est important que les gens comprennent que toutes les sexagénaires ne sont pas en assez bonne santé pour être un parent de substitution. Il n’y a probablement qu’une poignée de personnes dans tout le pays capables de le faire ».

Ce qui sidère au plus haut point c’est qu’il n’y ait pas une seule poignée de personnes capables de s’opposer éthiquement à cet inceste labellisé, estampillé GPA. Nous sommes tout de même dans la légitimation de l’inceste légal, sous couvert de progrès scientifique....