ArrasDominique Bernard

Mohammed Mogouchkov : quand les islamistes mordent la main qui les nourrit

CONTRIBUTION / OPINION. Des bouquets de fleurs, des paroles vides de sens et de l’incompréhension. La réaction ayant suivi la mort de Dominique Bernard illustre l’étendue du déni politico-médiatique vis-à-vis des causes de cet attentat islamiste.

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« Monsieur Bernard est mort ? » ont-ils dit sidérés. Oui, Monsieur Bernard est mort… assassiné. Par qui ? Les messages des proviseurs et principaux appelant le corps enseignant à se retrouver ce lundi pour deux heures de happening restent bien évasifs. La peur est là. On évoque « un collègue assassiné ». Mais par qui ? Par son épouse ? Par un rôdeur ? Par une tuile tombée d’un toit ? Il paraît qu’il y a trois ans, Monsieur Macron avait nommé le Mal. Ce qu’il disait du moins : le terrorisme islamiste. Savoir nommer la maladie, première étape pour essayer d’en guérir. Il semblerait, pourtant, que l’ancienne méthode du déni sans défi a repris tous ses droits depuis ce vendredi sanglant.

Il paraît que « Monsieur Bernard » était un « très bon prof ». En tout cas, il aimait, dit-on, Proust et Céline. Éclectisme littéraire de bon augure pour tout lecteur occidental amateur d’œuvres décadentes ou bien hallucinées. Mais, qu’il ait cru ou pas aux signes du destin, le sien était scellé. « Pourquoi lui ? Il était au mauvais endroit, au mauvais moment » a biaisé Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa nouvellement nommée, par ce truisme qui vaut un commentaire sur les chiens écrasés. « Au mauvais endroit, au mauvais moment » ? Un peu court, Madame. Fait-divers de diversité ?

Tous sont venus, les responsables. Emmanuel Macron le premier, pour « témoigner du soutien de la nation » ; redisant les mêmes mots vides de sens, ou presque, qu’il monologuait déjà, voici trois ans, devant la dépouille trahie de Samuel Paty ; nous rabâchant comme un mantra prophylactique que « nous faisons bloc » ; que « nous tenons debout » et que « le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser ». Triomphe de la faiblesse ! Mais, soyons honnêtes ;  peut-il encore agir ?

Car le ver était dans le fruit,...

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