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Paix en Europe : ne négligeons pas l’histoire

OPINION. Si l’époque actuelle est à la paix entre pays européens, cela n’a pas toujours été le cas. Loin s’en faut, rappelle notre lecteur, qui en tire des conclusions pour tenter de penser l’avenir.

/2023/01/MitterrandKohl


Les façades politiques présentées par les médias ne reflètent pas forcément la réalité géopolitique du monde. Allemands et Anglo-saxons ne sont que des alliés opportunistes qui ont montré depuis la fin du XIXe siècle que leurs seuls intérêts comptaient et qu’ils n’hésitaient pas à nous nuire pour tourner une situation à leur avantage. Entre déclarations de guerre, manipulations des traités et autres accords, nos voisins d’outre-Rhin et d’outre-Manche ont toujours poursuivi un seul but : dominer la situation politique, économique, financière… en vue d’en faire bénéficier au mieux leurs desseins.

Depuis Bismarck l’Allemagne n’a eu de cesse d’assurer sa suprématie sur l’Europe et neutraliser la puissance et l’influence de la France. Après les affrontements directs des siècles passés, les Anglais, puis les Anglo-saxons n’ont jamais hésité à manœuvrer pour prioriser leurs seuls intérêts.

Nos voisins d’outre-Rhin

En seconde partie du XIXe siècle, la Prusse développe une volonté d’unification des États allemands, alliés de l’Autriche inclus, allant jusqu’à guerroyer au nord contre le Danemark et au sud contre l’Autriche pour réussir. La France soucieuse d’une éventuelle remise en question de sa position dominante sur l’échiquier européen s’en inquiète.

La tension monte entre Allemands et Français jusqu’à ce qu’une provocation de Bismarck incite Napoléon III à déclarer une guerre à laquelle la France n’est pas préparée. Un épisode relativement bref (19 juillet 1870 - 28 janvier 1871) auquel le traité de Francfort du 10 mai 1871 met fin avec l’annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine. L’efficacité de la politique d’Adolphe Thiers permet à la France de régler sa dette vis-à-vis du vainqueur dès 1873 et les troupes d’occupation se retirent dès le mois de septembre de la même année.

Bismarck dévoile sans ambages sa volonté d’assurer la suprématie de l’Allemagne sur l’Europe et neutraliser puissance et influence de la France....

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