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Panorama du conflit israélo-palestinien à l’ère du progressisme

CONTRIBUTION / OPINION. Le massacre du 7 octobre a ressuscité de vieux clivages idéologiques. Passage en revue de quelques mythes et errements du progressisme appliqué au conflit israélo-palestinien.

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Marche nationale pour la Palestine à Londres, Royaume-Uni - 3 février 2024Crédits illustration : © SOPA Images/SIPA


Après le 7 octobre, les soutiens à la cause palestinienne se réjouissaient pour certains, quand les plus nombreux étaient dans le déni face à l’indicible, refusant de voir l’évidence qu’ils avaient pourtant sous les yeux et euphémisant l’horreur en la qualifiant de « crime de guerre » et l’organisation terroriste de « mouvement de résistance ».

Ni la nature du crime ni le degré de sauvagerie n’ont ébranlé les convictions et les positions des thuriféraires de cette cause sanctuarisée. Pour les héritiers de la gauche tiers-mondiste comme pour les nostalgiques d’une « politique arabe de la France », les Israéliens ne peuvent se retrouver en position de victime, puisque les Palestiniens incarnent déjà leurs victimes essentialisées. Rien, pas même l’accomplissement de crimes barbares, ne saurait altérer la supériorité de la cause palestinienne lorsque les victimes sont des Juifs pour les uns, des Israéliens pour les autres.

Des décennies d’endoctrinement ont formé des générations de sympathisants inconditionnels. Pour les progressistes, le Palestinien fait figure d’éternelle cause à défendre, puisqu’il est à leurs yeux déraciné et opprimé, exploité et maintenu dans la misère par un colonisateur qui s’appuie sur un régime d’apartheid. Le militantisme pro-palestinien est émaillé de légendes qui masquent une réalité beaucoup plus complexe.

Un peuplement juif ininterrompu


Dans l’imaginaire de ceux qui ont revisité l’histoire à leur avantage, si ce territoire s’est toujours appelé Palestine, c’est bien qu’il s’agit de la terre des Palestiniens. Historiquement, c’est l’empereur romain Hadrien qui, au IIe siècle de notre ère, donna à cette région peuplée de Juifs auxquels il venait d’infliger une défaite, le nom de Philistins, variante du latin Palaestina et nom du principal ennemi des Hébreux.

En 1917, les Juifs sont près de 100 000 sur leur terre biblique, lorsque Lord Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères, propose d’établir un foyer juif sur ce territoire. En 1939,...

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