Quand l'Éducation nationale fait de la publicité pour recruter
CONTRIBUTION / OPINION. Faute de volontaires au professorat, l'Éducation nationale a pris l'habitude de réaliser des publicités destinées à donner un coup de fouet au recrutement. Des efforts ridicules et vains, d'après notre contributeur, qui pointe l'éléphant au milieu de la pièce : l'état déplorable de l'école publique française.
Si vous écoutez certaines de nos radios publiques, ces derniers jours, vous avez peut-être entendu les dernières publicités de l’Education Nationale. Elles sont drôles à souhait, elles mériteraient d’être jouées dans les centres dramatiques nationaux, où elles pourraient entrer dans le cadre des programmations. Malheureusement, la comédie n’existe pas dans ces lieux dédiés à la philosophie scénique et à la tragédie woke, au racisme abject et à la représentation estampillée DRAC du sexisme patriarcal et des violences faites aux femmes par les blancs.
Après Omo qui lave plus blanc que blanc, après la Ricorée qui enchante vos journées et vos petits déjeuners, après Carglass qui change vos pare-brises avant qu’ils ne soient cassés, l’Education Nationale vante un métier extraordinaire, le plus beau du monde, où vous aurez le bonheur de transmettre aux jeunes, dans une ambiance joyeuse et sympathique, et vous vous épanouirez, vous donnerez un sens à votre vie, en leur apportant les savoirs les plus merveilleux. Deux comédiens chargés de ce dialogue radiophonique et publicitaire déclament un texte dans lequel tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil dans le meilleur des mondes enseignants. Et l’on vous invite à vous inscrire aux concours de recrutement et de vous engager dans les lycées, généraux et professionnels, collèges uniques, écoles primaires et autres lieux de votre futur bonheur.
Bien sûr, aucune allusion aux professeurs égorgés, décapités, tabassés, agressés, aucune mention sur le port du voile qui est une atteinte à la laïcité mais qu’on continue à porter, et à l’autocensure, l’imbécillité, la niaiserie et la lâcheté qui vous y attendent.
Mais à part le plus gogo des gogos de la terre, qui peut encore croire à ce discours lénifiant, bébête et cucul la praline comme celui d’un enseignant qui n’aurait jamais enseigné quoi que ce soit,...