Indifférente au marché de dupes avec lequel le Comité central de l’Union européenne affame nos paysans depuis plus de 30 ans, une armée de commissaires politiques maintient ces derniers sous la chape normative et fiscale : tel est le soviétisme contre lequel vient de se dresser l’une des plus vigoureuses jacqueries de l’histoire. À la fois inquiets et solidaires, les Français pressent certes les vassaux parisiens de Bruxelles de le juguler, mais sans voir que son contrôle pernicieux d’un approvisionnement électrique toujours plus précaire et toujours plus cher fait d’eux ses victimes les plus captives. S’il est toujours possible de rendre une agriculture paupérisée florissante en quelques années, il ne saurait en aller de même d’un système de production électrique négligé, saboté ou détruit. Plusieurs décennies d’une mobilisation politique, sociale, industrielle et experte sans faille sont alors nécessaires pour le reconstituer, mais surtout pour parvenir à irriguer avec lui l’économie d’une électricité suffisamment abondante, bon marché… et délivrée des calamiteux ARENH et TRV (Tarif Réglementé de vente). Pareil engagement collectif ne s’est vu qu’une seule fois dans notre histoire moderne et ne s’y reverra, hélas, que lorsque sa nécessité fera loi.

Plus que partout ailleurs en UE, commissaires politiques et parapolitiques ont en France la mainmise sur le savoir-être des citoyens. Pour s’en convaincre, il suffit d’être attentif à la communication relative à un réarmement électronucléaire en forme de parcours d’obstacles imposé à une EDF n’ayant plus rien à voir avec l’industriel des années 80. Force est de constater que le discours de l’omnimédiatique père Fouettard de cette dernière est de loin le plus audible de tous. Ainsi, alors que le peuple est en droit d’exiger de ses décideurs qu’ils lui présentent par le menu un projet aussi déterminant pour le devenir de leur condition, assiste-t-on partout à la mise en...