Dans le JDD, Gérald Darmanin s’est exprimé sur l’état de préparation des JO en commentant le dernier sondage du quotidien. Omniprésent devant les caméras, le ministre de l’Intérieur prend en considération, à raison, le risque de complicité interne au sein de la Sécurité publique, mais surtout privée (maillon faible d’un continuum régalien), parlant même de « loup dans la bergerie », qu’il devra donc passer au tamis « d’un million de criblages ». Et nous pouvons craindre qu’il ne s’agisse que de la partie visible de l’iceberg d’une insécurité nationale devenue endémique.

Les états-majors du renseignement s’appuient sur ce criblage comme une sorte de « targeting » (terme d’artillerie pour un ciblage a priori des menaces potentielles). Mais il y a aussi le criblage des délégations étrangères, athlètes compris — on repense aux Jeux de Munich —, avec leurs escortes de sécurité, leurs journalistes, leurs cuisiniers… une longue liste originaire de pays qui affichent un certain ressentiment envers l’Occident judéo-chrétien : le Maghreb, la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite, le Qatar…

À l’impossible nul n’est tenu. Le déploiement d’un dispositif sécuritaire hors norme ne dissuade pas toujours le « djihad terroriste » (un pléonasme vicieux sur le sol français). L’État militaro-policier du FLN algérien en sait quelque chose.

Beauvau doit se montrer rationnel face à une menace qui ne l’est pas toujours, et pour un événement exceptionnel, le gouvernement doit créer un « État de droit à la sécurité » exceptionnel, continu et permanent, clé de voûte d’un dispositif flexible et aléatoire, le temps nécessaire à la mise en sûreté des Olympiades.

Il existe une chance sur 2 millions d’aligner les 5 bons numéros du loto. C’est le message que nous devons envoyer à l’internationale islamiste et ses relais en France : toute tentative d’attenter aux JO de Paris équivaut à acheter un billet de loterie.

Les loups du djihad...