Le 16 août dernier, dans un commerce de Vénissieux, une employée a vendu par mégarde des quiches lorraines à des clients musulmans. Dans une société normale et apaisée, les clients mécontents auraient rapporté l’aliment indésirable et se seraient fait rembourser. Fin de l’histoire. Mais notre société n’est plus normale et apaisée : comme toutes les sociétés multiculturelles, elle est devenue multiconflictuelle, éruptive et prête à exploser à la première confrontation entre deux identités, même sur un sujet aussi dérisoire qu’une tarte salée.

Suite à son étourderie, la malheureuse vendeuse a donc subi l’ire et les insultes de ses clients, qui ont même menacé de faire brûler la boutique, montrant en cela qu’ils ont vécu une simple erreur comme un acte raciste et islamophobe nécessitant une riposte brutale et exemplaire. Quant aux wokistes, je les imagine déjà s’engouffrer dans la Brecht et déclamer avec emphase « le four est encore tiède d’où est sortie la quiche immonde ! ».

Du sexe des anges à la querelle des quiches

Plus sérieusement, après la parenthèse des JO (avec la Seine et la Cène polluées), les problèmes de l’hexagone n’ont pas disparu : les règlements de comptes sanglants entre narcotrafiquants très sentimentaux se multiplient (n’oublions pas que l’insécurité est un « sentiment ») et le pays est toujours ruiné avec un ministre de l'économie qui a dilaté...comme jamais la dette nationale. Nonobstant, comme les Byzantins qui se querellaient sur le sexe des anges alors que les galères du sultan Mehmed II assiégeaient Constantinople en 1453, nous polémiquons sur la quiche lorraine (moi le premier !), alors que les intégristes religieux, avec leurs supplétifs et idiots utiles d’extrême gauche, sapent jour après jour les fondements de la République laïque.

Juste colère ou affligeante beauferie ?

Farid Ben Moussa, conseiller municipal d’opposition à Vénissieux, a déclaré que les clients offensés auraient été sous l’emprise de...