opinionsÉcole

Violences à l’école : le sujet méritait mieux, zéro pointé !

CONTRIBUTION / OPINION. Le dernier essai du pédagogue, Éric Debarbieux, Zéro pointé ? Une histoire politique de la violence à l’école (éditions Les liens qui libèrent, janvier 2025), porte manifestement bien son nom, à en croire notre contributeur, qui sanctionne l’auteur d’un hors-sujet.

zero-pointe-violence-a-l-ecole-eric-debarbieux
Crédits illustration : ©Les liens qui libèrent


Les actualités au sujet des violences à l’école se suivent et, malheureusement, se ressemblent à un rythme de plus en plus soutenu, avec des conséquences de plus en plus dramatiques. Il est devenu primordial que ce thème soit pris en compte sérieusement, sur le long terme, quelles que soient les alternances politiques. Aussi j’étais très intéressé et enthousiaste en débutant la lecture du dernier livre d’Éric Debarbieux, Zéro pointé ? Une histoire politique de la violence à l’école (éditions Les liens qui libèrent, janvier 2025), d’une part en raison de l’importance de ce sujet de société et d’autre part, car il s’agit de mon cœur de métier, actuellement médiateur prévention violences scolaires en Seine–Saint-Denis.

Aussi, je commence avec des attentes bien définies de voir traiter les violences à l’école de manière complète et apolitique… et je déchante très vite. Déjà parce que j’estime que le pluriel est évident lorsque l’on parle de violences à l’école, alors que le titre et les nombreuses références à l’expression « violence à l’école » sont le plus souvent au singulier. Et cela n’est pas qu’un détail grammatical, car malgré tout ce que dit l’auteur parfois avec raison, son discours étant également basé sur une longue expérience de terrain, ce singulier cache une évidence : on refuse de voir que la violence à l’école est multiple et dans les deux sens, c’est-à-dire à l’école et de l’école. Pourtant, le système scolaire est lui aussi très violent pour de nombreuses raisons, aussi bien pour les élèves que pour les enseignants, la souffrance étant communément partagée par les enfants ou adolescents et les adultes. Une grande partie du problème n’est ainsi qu’effleurée, car Éric Debarbieux en parle, mais si peu… (pages 26 à 28 et 34 à 36). J’attendais donc un traitement, si ce n’est exhaustif tout au moins assez complet...

Vous aimerez aussi