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2022 : ils veulent sortir la France de l'OTAN

ARTICLE. Alors que nous approchons du prochain scrutin présidentiel, voici les candidats qui proposent de sortir la France de l’OTAN, ou du moins de sortir du commandement militaire intégré de l’organisation atlantiste. A l’étude, seuls les partis traditionnels et l’extrême-gauche ne proposent pas d’en sortir.

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La dernière crise diplomatique (affaire du contrat australien pour des sous-marins) de septembre dernier a permis une prise de conscience par beaucoup de Français en ce qui concerne le comportement de notre « allié » américain (même chez Xavier Bertrand durant la primaire LR, avant qu’il ne s’aligne sur Pécresse), tout comme la nécessité d’une indépendance stratégique de la France. En 1966, le Général de Gaulle sortait la France du commandement militaire intégré de l’OTAN, qui mettait selon lui en cause notre indépendance stratégique. Pour le fondateur de la Cinquième république, ce carcan avait perdu sa raison d’être. Nicolas Sarkozy nous l’a fait réintégrer, d’abord théoriquement en 2007, puis pratiquement en 2009 (lors du sommet de l'OTAN à Strasbourg-Kehl), rompant ainsi avec la doctrine gaulliste, 20 ans après l’écroulement du régime soviétique.

Après cette décision, qui intervenait peu après la victoire du « Non » au référendum de 2005 (sur le TCE, pour ou contre la création d’une constitution européenne), les projets politiques plus populaires et plus souverainistes (comparés aux partis traditionnels et européistes) ont alors émergé, en réponse partielle à la trahison du vote populaire orchestré par la classe politique. Il s’agissait de l’émergence de Jean-Luc Mélenchon ou de Marine Le Pen (des populismes de gauche et de droite, pour aller vite), sans oublier l’Union Populaire Républicaine (UPR) de François Asselineau, créée en 2007 et Debout la France (DLF) de Nicolas Dupont-Aignan, en 2008. À partir de 2014, l’affaire Alstom a été un nouveau jalon dans la prise de conscience de la nécessité de l’idée souverainiste. Et ce travail commence à porter ses fruits : lors du premier tour de la dernière élection présidentielle (2017), 46,5% des suffrages exprimés sont allés à des candidats favorables à un retrait de l’OTAN (en additionnant leurs résultats).

Notez qu’il y a une différence entre « sortir de l’OTAN »...

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