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Anne Hidalgo : « Rien ne m’est plus étranger que le souverainisme »

ARTICLE. La candidate socialiste à l’élection présidentielle a publié un texte programmatique sur l’Europe. Dans ce texte, baptisé « Un projet social et écologique pour vivre mieux » et publié par la revue Le Grand continent, Anne Hidalgo s’est montrée particulièrement critique au sujet du souverainisme et favorable à une Union européenne aux compétences accrues.

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Elle ressemble de plus en plus à une boussole Sud. Anne Hidalgo a fait connaître son « premier texte programmatique sur l’Europe », publié le 16 décembre sur le site de la revue Le Grand continent, une jeune revue qui se veut « adaptée aux singularités de l’échelon européen » qu’elle estime être le plus adapté pour répondre aux défis de l’avenir… Dès les premières lignes de son texte, le ton est donné : « Un vent mauvais souffle sur le débat européen. Le souverainisme diffuse son poison chaque jour plus largement, jusqu’à un ancien commissaire. (…) Emmanuel Macron tente de convaincre le pays qu’il serait le seul européen sincère, et que l’avenir de l’UE ce serait lui ou le chaos souverainiste », a assené Anne Hidalgo, refusant de laisser à Macron le monopole de l’européisme.

Chacun pourra noter la mention d’un potentiel « chaos souverainiste », formule aussi incantatoire qu’hallucinatoire. La promotion de la souveraineté populaire, condition nécessaire à l’exercice d’une véritable démocratie, ne serait ni plus ni moins qu’un « chaos » qui ne dirait pas son nom.

La maire de Paris poursuit : « L’UE et notre pays ont droit à un autre débat. Rien ne m’est plus étranger que le souverainisme, qu’il soit de gauche, de droite ou d’extrême droite », avant d’ajouter : « Je me bats certes pour « reprendre la maîtrise » sur nos vies, sur la mondialisation libérale, sur l’avenir de la planète, mais contrairement aux souverainistes je suis convaincue que pour cela, notre seul véritable outil, c’est le renforcement et l’autonomie de l’UE ».

Bien entendu. Même si, par un paradoxe immense qui trône dans son raisonnement comme un éléphant au milieu du salon, l’Union européenne est, de manière absolument factuelle, la courroie de transmission parfaite de la mondialisation libérale qu’elle prétend vouloir combattre.

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