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Émeutes et appel au calme : la guerre des gauches

ARTICLE. En refusant d’appeler au calme les émeutiers qui embrasent le pays depuis la mort de Nahel, les cadres de La France insoumise se sont attiré les foudres de tous les bords politiques, y compris à gauche. Une fracture de plus au sein de la Nupes à moins d’un an des élections européennes.

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Ça n’est pas la première fois que les différentes formations de la Nupes se crêpent le chignon au point de menacer d’exploser. Mais il se pourrait bien que cette fois, le divorce soit en passe d’être consommé. À l’indignation quasi unanime de la classe politique vis-à-vis du tir mortel d’un policier sur le mineur refusant d'obtempérer, s’est rapidement ajoutée une condamnation des scènes de violences et de pillages des émeutiers. Toute la classe politique s’est empressée de blâmer les fauteurs de troubles. Toute ? Non ! Car un parti constitué d’irréductibles « insoumis » résiste encore et toujours à la supposée « injonction à appeler au calme ».


« La fin justifie les moyens »


Tandis que le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, appelait « tous les élus à participer au retour au calme » le 28 juin au soir, lendemain du drame, Jean-Luc Mélenchon a donné le ton à suivre à ses lieutenants : « Les chiens de garde nous ordonnent d'appeler au calme. Nous appelons à la justice. Retirez l'action judiciaire contre le pauvre Nahel. Suspendez le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer. » Un peu plus tôt dans la soirée, au moment où les plateaux télé étaient pris de sidération face aux scènes de chaos qui se répandaient sur l’hexagone, le député nordiste David Guiraud déclarait au micro de BFMTV : « Il va se passer ce qu’il doit se passer. Je n’appelle pas au calme. J’appelle à la justice. [...] C’est les policiers qui doivent...

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