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10 septembre : quand LFI fait main basse sur la jeunesse

CONTRIBUTION / OPINION. En  récupérant le mouvement hétérogène de blocage du 10 septembre, le tuant dans l’œuf par la même occasion, La France insoumise a augmenté son emprise sur la jeunesse et les lycées.

louis-boyard
Crédits illustration : ©PHILEMON HENRY/SIPA


Alors que les blocages et les affrontements sont déjà en cours et qu’ils ont commencé dès le début de la matinée de ce mercredi 10 septembre, il est utile de faire un détour par la communication de LFI et notamment de son député Louis Boyard, jamais en mal d’instrumentalisation lorsqu’il s’agit de rallier la jeunesse à sa cause…

Ce mercredi matin, Emmanuel Fernandes, député LFI du Bas-Rhin, est venu soutenir les étudiants rassemblés devant le lycée des Pontonniers à Strasbourg : « Je suis là pour veiller que la police respecte bien la liberté de manifester », puis de poursuivre « Je suis là pour témoigner de mon soutien et m’assurer que tout se passe bien », explique-t-il.

Sans que le mouvement « Bloquons tout » ne soit très clair ni en termes de modalités d’action ni de revendications, il faut noter que ce parti lui avait déjà apporté son soutien très tôt, comme en témoignent les propos du député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel le 17 août : « Face aux politiques du gouvernement, il faut une mobilisation sociale. On ne peut pas uniquement se contenter d’une bataille législative. […] Plus il y a aura de mobilisations sociales, plus nous serons à même de renverser à la fois le gouvernement de François Bayrou et de mettre fin à la politique d’Emmanuel Macron alors qu’il est minoritaire dans le pays depuis un an. »

Depuis la décision de François Bayrou de demander le vote de confiance à l’Assemblée nationale, et la chute de son gouvernement avant-hier, lundi 8 septembre, le discours a changé : il convient désormais pour eux de « faire tomber » le Président !

De nombreuses voix se sont désolidarisées de ce mouvement qui se radicalise dans la forme comme dans le fond depuis quelques jours. Les échauffourées et dégradations redoutées par les forces de l’ordre seront sans doute...

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