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Finances : un tour de vis budgétaire dès la fin des élections ?

ARTICLE. Dans son dernier rapport, le FMI a invité la France à rapidement « redresser ses dépenses publiques », et à remettre sur la table la réforme des retraites. Début des travaux : dès 2023…

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Moins de trois mois avant l’élection présidentielle, le FMI entre dans la danse. Dans son dernier rapport consacré à la France et publié le 26 janvier, le Fonds monétaire international a estimé – dans le jargon économique habituel, étalé sur 83 pages – que la France devra « rebâtir une capacité budgétaire via un ajustement budgétaire important, mais graduel et soutenable, à partir de 2023 ». En clair, il faudra que la France réduise ses dépenses publiques d’ici 2023, ce qu’avait également préconisé le président de la Cour des comptes Jean-Pierre Moscovici, le 14 décembre dernier au micro de France inter. La réforme des retraites devra également être remise sur la table, ont estimé les empêcheurs de gouverner en rond de l’institution supranationale.

Si Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse annonçaient un plan d’austérité budgétaire en cette période de campagne électorale et d’inflation importante, les réactions de la population – dont la préoccupation première reste le pouvoir d’achat – seraient sûrement négatives. Faut-il alors s’attendre à un tour de vis budgétaire post-élection présidentielle, dans le cas d’une réélection de notre « président liquide » ? Ou dans celui de l’arrivée de Valérie Pécresse à l’Élysée ? Rappelons surtout que le FMI n’a aucune leçon à nous donner : l’institution –supranationale et basée à Washington – a à son actif un long historique de pratiques immondes, ruinant des états qui ne pouvaient pas se défendre. Ce fut par exemple le cas pour l’Argentine.

Après le « quoi qu’il en coûte » tant vanté par le gouvernement, nous aurons finalement droit au traditionnel « il faut serrer la ceinture »… et c’est donc aux Français qu’on cherche à faire payer les conséquences économiques d’un quinquennat désastreux dont ils ne sont pas responsables. Du moins ceux qui ne se sont pas fait berner par le « Nouveau monde » macroniste en 2017.


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